Manger au féminin : Choux-Choux

Par Scott Simpson

Ouvert en 2016 rue de l'Hôtel-de-Ville dans le Vieux-Hull, le restaurant Choux-Choux de Gabrielle “Gabie” Sexton s’impose rapidement comme la destination pour un lunch santé, rapide, et surtout, rassasiant. Gabie, elle qui voulait initialement ouvrir une pâtisserie, avait effectué plusieurs études de marché du Vieux-Hull dans le cadre de ses fonctions de chef exécutive au Four-Points, et savait très pertinemment quel type d’entreprise fonctionnerait sur cette île où les fonctionnaires dépassent les résidents à un ratio de 2 pour 1.

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D’où la raison du concept très simple : bols de Buddah faits sur mesure, desserts qui changent tous les jours, et des boissons maisons et locales. C’est quoi un bol de Buddah ? Bah, ça dépend à qui tu parles, mais généralement, on s’entend pour dire que c’est un bol copieux qui contient un peu de tout. Il est souvent végétarien, et suit la formule suivante : protéine, grains, verdure, légumes, et voilà ! Chez Choux-Choux, c’est vous qui êtes le maître de votre plat, et donc c’est à vous de déterminer quelle combinaison gagnante vous recherchez. Tu n’aimes pas ? Ben, c’est un peu de ta faute. Tu ne sais pas quoi choisir ? L’équipe souriante et passionnée se fera un plaisir de te guider. Ce n’est pas plus sorcier que ça.

Le Choux-Choux, c'était aussi une façon pour Gabie de se créer les meilleures conditions de travail possible, me dit-elle en riant. Le monde de la restauration, c’est habituellement pas mal les soirs et les weekends que ça se passe. Donc, le fait d’être ouvert du lundi au vendredi (et maintenant les samedis pendant l’été, youpi !) et seulement en journée lui donnait a possibilité d'avoir un horaire très alléchant. Elle voulait que son local soit un petit havre de paix pour elle, son équipe, et ses clients. Et pourvu que l’entreprise roule, qu’elle puisse offrir des belles conditions de travail à son équipe, et qu’elle puisse se payer, elle est heureuse. De l’ambition durable, quoi !

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De plus en plus, on fait appel à Gabie pour ses créations pâtissières qui font rêver. Tels ses gâteaux licornes qui alimentent son fil Instagram ou encore ses biscuits végétaliens qui disparaissent aussitôt sortis du four. Est-ce qu’elle veut toujours ouvrir une pâtisserie ? Pour l’instant, non. Quoique si elle pouvait avoir plus d’espace dans son local actuel pour en faire plus, elle ne dirait pas non. Le Choux-Choux marche très bien; sa clientèle augmente ainsi que ses heures d’ouvertures, et les clients réguliers sont nombreux.

Qu’est-ce que Gabie aimerait pour la scène culinaire de la région ? Moins de bouffe prétentieuse pour simplement impressionner, plus d’humilité et de bonnes assiettes santé et accessibles, et plus de restos qui s’approvisionnent localement. Les producteurs locaux, elle les connaît très bien depuis qu’elle a lancé le marché du Vieux-Aylmer en 2014. Est-ce que c’est plus cher d'acheter local? Oui, mais la différence est mince, surtout lorsqu'on considère le bas prix des légumes en saison et le coût environnemental de l’importation. Mais reste que c’est un choix qui n’est pas forcément grandement répandu encore. Pour les consommateurs avertis, ce n’est qu’une raison de plus d’encourager des entreprises comme Choux-Choux.


Que voit-elle dans l’avenir de son commerce ? Éventuellement une autre succursale, et peut-être même un virage 100 % végé. Pour l’instant, les protéines animales sont très appréciées de sa clientèle fonctionnaire, mais elle commence à créer des amateurs de tofu et de tempeh, surtout grâce à ses marinades maisons incroyables. Je suis déjà fan de protéines à base végétale, mais les siennes, c’est tout un autre monde ! Entre-temps, suivez ses nouvelles créations sur Instagram, commandez un gâteau unique, ou passez ramasser la salade la plus délicieuse et remplissante ever.


C'est où ? 98 Rue de l’Hôtel-de-Ville, Vieux-Hull (Gatineau), Québec

www.chouxchoux.ca