Molière dans le parc : la tradition se poursuit au Parc Fontaine !
L’équipe du collectif Fâcheux Théâtre revient pour un troisième été afin de présenter une nouvelle adaptation d’une pièce de l’indémodable Molière, L’amour médecin. Cette série de performances sera présentée du jeudi au samedi entre le 19 et le 28 juillet à 19 h 30 en plein air au Parc Fontaine dans le Vieux-Hull.
Influencé par la tradition anglophone présentant chaque été des pièces de Shakespeare dans les parcs de plusieurs villes dont Ottawa, le concept de Shakespeare in the Park se reflète maintenant du côté francophone grâce à l’initiative de Sylvain Sabatié, directeur artistique de la compagnie Fâcheux Théâtre. Ce projet est né de l’idée de rendre accessible le théâtre au grand public et s’avère une occasion de présenter des pièces classiques, ce qui se voit peu dans l'offre théâtrale de la région.
“Le milieu théâtral d’ici est très axé sur la création de nouveaux textes. On retrouve peu de théâtre de répertoire. Pour les artistes de la région, c’est aussi très l’fun à jouer et ça représente un grand défi à relever. » - Sylvain Sabatié
L’été dernier, la série de représentations a permis d’attirer plus de 100 spectateurs chaque soir, ce qui représente un vif succès, notamment en considérant la panoplie d’événements qui étaient disponibles au grand public dans le cadre des célébrations du 150e.
400 ans plus tard, Molière toujours actuel
La sélection de la pièce L’amour médecin relève d’un choix judicieux qui permet, cette année encore, de faire des rapprochements avec des thèmes très actuels. Présentée pour la première fois au château de Versailles en 1665, Molière s’est servi de cette pièce pour faire passer un message :
« Molière était très critique envers la médecine de l’époque. Et si beaucoup de progrès ont été faits depuis le XVIIe siècle, je ne crois pas qu’il n’y a plus rien à dire sur le sujet. Ça prend juste une petite adaptation… » - Sylvain Sabatié
En effet, L’amour médecin relate l’histoire de la jeune Lucinde qui souffre d’une grande tristesse que rien ne semble pouvoir apaiser. Snagarelle, son père, est désespéré puisqu’il doit marier sa fille et qu’il n’est pas prêt à la laisser partir. Surtout, il n’est pas enclin à débourser pour son mariage avec Clitandre. C’est pourquoi, afin de la soigner, il fait appel à des médecins… Et si ceux-ci n’y pouvaient rien et qu’en fait, c’était l’amour qui expliquait ce chagrin ? Et si seul un mariage avec Clitandre pouvait guérir Lucinde ?
« Les médecins dans cette pièce–là en prennent pour leur grade. Les êtres humains ont peur de mourir et les médecins se servent de cette peur pour se jouer des gens. On n'est plus à l’époque des charlatans mais n’y a-t-il pas aujourd’hui des problèmes dans le système de santé et des débats sur les nouvelles pratiques qui soulèvent des passions ? » - Sylvain Sabatié
des professionnels en action
Parmi les membres de l'équipe, on retrouve encore cette année l'auteure dramatique reconnue, Mishka Lavigne, qui a contribué à cette édition et ce, encore une fois à titre de conseillère dramaturgique. Âgé de seulement vingt ans, le comédien David Bélizaire s’ajoute cette année à la distribution. Promis à un brillant avenir sur scène, il est connu pour son rôle dans la série jeunesse Mehdi et Val diffusée à Radio-Canada. S’ajoutent à la production, les comédiens Sébastien Lajoie, Virginie Houët et Sylvain Sabatié. À la direction de production, on retrouve Kyle Ahluwalia alors que Andrée-Ève Archambault a repris les rôles afin d’assurer la gestion des costumes, décors et accessoires. Pascale Lemay agit à titre d’assistante à la mise en scène et régie.
Bien que les représentations soient gratuites, le public est invité à contribuer après chaque prestation. Bénéficiant cette année de l’appui de la Ville de Gatineau, une campagne de sociofinancement est toujours en cours afin de pallier les coûts engendrés par un tel projet.
--
L’amour médecin de Molière sera présentée par la troupe Fâcheux Théâtre du jeudi au samedi à 19 h 30 entre le 19 et le 28 juillet au Parc Fontaine. Beau temps, mauvais temps !