Sous le charme de Lady Charles
Par Julie Cormier-Doiron
Qui est ce personnage mystérieux qui porte le nom de Lady Charles? En la regardant, on croirait voir une fée magique ou peut-être même une princesse post-punk en devenir. En réalité, Lady Charles est un personnage de Charles Hoppner, un musicien local de la région d’Ottawa.
Membre du groupe Valois, Charles a décidé de lancer son projet solo pendant la pandémie. En mars 2020, Valois travaillait déjà sur un prochain album. Toutefois, Charles sentait qu’il avait besoin d’un exutoire créatif à l’extérieur de son groupe. C’est ainsi que Lady Charles est donc née. Celle-ci reflète l’idée de l’androgynie et de la fluidité des genres. « Les frontières se confondent lorsqu’on explore une personnalité qui reflète ses intérêts et ses désirs. »
Mais attention! Il y a aussi un certain mystère qu’on dégage lorsqu’on ne dévoile pas tous ses secrets. Comme l’explique Charles : « Je ne crois pas qu’on doive trop définir ce qu’on fait, comme c’est le cas pour beaucoup d’artistes qui m’ont influencé, par exemple David Bowie, Kate Bush et Prince. De nos jours, les artistes partagent tellement de facettes de leur vie privée au monde entier. J’aime l’idée d’aller dans la direction opposée et d’avoir un personnage sans étiquette, ouvert aux interprétations des autres. »
En 2020, Lady Charles a fait paraître huit chansons originales sur son site Bandcamp ainsi que sur les diverses plateformes de réseaux sociaux. Mais d’où sort toute cette créativité en ces temps incertains alors que nous vivons des conditions si stressantes? Selon Charles, devoir passer du temps seul en isolement lui a permis d’explorer sa créativité davantage et de créer de la musique plus personnelle. « La pandémie m’a donné plus de temps pour travailler sur la musique de Lady Charles. C’est en quelque sorte devenu mon projet à temps plein. Chaque jour, je commence en jouant du piano pendant quelques heures. Ensuite, j’écris et j’enregistre la musique pour le reste de la journée. » De plus, Charles écoute beaucoup de musique. Il puise son inspiration et son divertissement d’une multitude d’artistes, dont Megan Thee Stallion, Genesis, Rush, Kate Bush, et Tyler the Creator, entre autres.
Lorsque les artistes enregistrent leur musique à distance, les possibilités qui s’offrent à eux semblent infinies. Ceci a d’ailleurs créé de belles opportunités pour des artistes comme Lady Charles. Pour sa plus récente chanson Apocalypse Girls, l’artiste a eu l’occasion de collaborer avec Greg Alsop, le batteur du populaire groupe canadien Tokyo Police Club. « La batterie sur l’album Forcefield était justement l’ambiance que je recherchais pour la chanson Apocalypse Girls », explique Charles. « J’ai donc communiqué avec Greg à travers son site web et il était libre pour travailler sur la chanson. Deux jours plus tard, il m’a envoyé sa partie et c’était excellent ! »
Si vous devez écouter un seul morceau de musique du répertoire de Lady Charles, Manic Pixie Dream Boy est vraiment le choix idéal. Cette chanson décrit bien l’éthos de Lady Charles. La pièce a d’ailleurs reçu de bons commentaires sur les réseaux sociaux. Même que Kevin Barnes, un des membres du groupe américain Of Montreal, a démontré son soutien envers Lady Charles et cette chanson, pendant un meet and greet virtuel avec ses fans.
Et ça ne fait que commencer pour Lady Charles : l’année 2021 sera sans doute chargée pour l’artiste! En effet, Charles est actuellement en discussion avec un réalisateur pour travailler à l’enregistrement d’un vidéoclip pour la chanson Apocalypse Girls. D’ici l’automne, on peut aussi s’attendre à un nouvel album de Lady Charles qui comprendra plus de 12 chansons. D’ici là, restez à l’affût et retrouvez Lady Charles sur Facebook, Instagram, YouTube et Bandcamp.
À propos de l’autrice
Originaire du Nouveau-Brunswick, Julie Cormier-Doiron habite à Ottawa depuis presque vingt ans. Professionnelle dans le domaine des communications et des événements, elle aime faire du bénévolat dans la région, d’ailleurs comme animatrice d’Indie City Madness, une émission de radio diffusée sur les ondes de CKCU 93.1 FM. Julie aime les spectacles en direct, et les spectacles virtuels selon elle, ce n’est pas du tout la même expérience.