Vanier, un quartier à ratisser

Le Muséoparc est le lieu par excellence pour en apprendre davantage sur l’histoire francophone de Vanier et d’Ottawa. Photo gracieuseté de Zac Vanier BIA.

En partenariat avec ZAC Vanier BIA

Autrefois une ville à part entière connue sous le nom d’Eastview, le secteur Vanier d’Ottawa constitue encore aujourd’hui un important bastion francophone de la capitale nationale du Canada où il fait bon vivre. Actuellement en pleine revitalisation, le quartier Vanier regorge d’un riche patrimoine historique et culturel en plus d’être un milieu actif pour les arts et la culture contemporaine. Justement, pour mieux comprendre et apprécier le passé et le présent de cet endroit fascinant, Le Pressoir vous propose un tour d’horizon de ce quartier en pleine ébullition.

D'abord et avant tout, le Muséoparc s’avère un lieu par excellence pour en apprendre davantage sur l’histoire francophone de Vanier et d’Ottawa. Située au cœur de la forêt patrimoniale Richelieu sur l’avenue des Pères-Blancs, cette institution névralgique est dotée non seulement d’un musée, mais aussi d’une jolie cabane à sucre urbaine (présentement en cours de reconstruction), de circuits d’interprétation et d’un sentier des auteurs. Par les temps qui courent, le Muséoparc offre aussi une programmation virtuelle dont le Club CréActivité et une vente d’art locale qui se déroulera au cours des mois de novembre et décembre.  

Une vue partielle de la murale ornant le 261, chemin Montréal, à Ottawa, réalisée par Mique Michelle, Kalkidan Assefa et Marcus Kisa Gaudreau. Photo gracieuseté de Zac Vanier BIA.

Au-delà du Muséoparc, une promenade dans le quartier nous permet de constater le nombre grandissant d’œuvres murales qui embellissent Vanier tout en évoquant des éléments de son passé, tel le joueur de hockey Denis Potvin, originaire du coin, illustré sur le Centre francophone de Vanier. Depuis 2017, le quartier peut aussi se vanter d’avoir la plus grande murale de la Ville d’Ottawa. Réalisée par les artistes Mique Michelle, Kalkidan Assefa et Marcus Kisa Gaudreau grâce au soutien du festival House of PainT et du Quartier-Vanier BIA, l’énorme murale du 261, chemin Montréal célèbre la culture inuite en rendant hommage à l’histoire, aux expériences et aux contributions de cette partie de la population.

Quelque Chose Pâtisserie se spécialise dans la confection de macarons français de qualité supérieure. Photo gracieuseté de Zac Vanier BIA.

Non loin de là, à un jet de pierre, on retrouve Quelque Chose Pâtisserie, un charmant commerce qui a pour spécialité la confection de macarons français de qualité supérieure. Fondé à Vanier en 2013, cet incontournable pour les dents sucrées qui grandit en popularité compte maintenant deux autres boutiques à Ottawa. En plus de préparer de délicieux macarons de toutes sortes de saveurs, Quelque Chose Pâtisserie offre également un thé de l’après-midi à l’anglaise ainsi que des trousses pour faire ses propres macarons à la maison.

En face, de l’autre côté de la rue, difficile de rater le fameux restaurant Bobby’s Table, un choix de prédilection pour celles et ceux qui aiment les sandwiches au smoked meat et la bonne bouffe réconfortante. Considéré comme un classique du quartier, ce petit resto fort sympathique ouvert depuis 2010 par le chef Robert Leblanc offre un excellent rapport qualité-prix, que ce soit pour le déjeuner, le dîner ou le souper. Pour l’heure, on peut profiter de ces repas en formule pour emporter et même en service de traiteur. En temps normal, Bobby’s Table est aussi un lieu de rassemblement important qui accueille une panoplie d’évènements culturels incluant des spectacles de musique et des soirées animées par des DJs.

Le restaurant Bobby’s Table est un classique du quartier Vanier en plus d’être un lieu de rassemblement important. Photo gracieuseté de Zac Vanier BIA.

Tout comme le reste du quartier qui est en phase de revitalisation, l’église Saint-Charles, un lieu centenaire au cœur de la communauté, vit une transition majeure. En effet, Linebox Studio et ModBox Developments ont obtenu le mandat de convertir cet édifice patrimonial historique pour en faire un centre d’activités où l'on pourra bientôt profiter d’un marché, d’un restaurant, de résidences, ainsi que d’espaces aménagés pouvant accueillir une offre culturelle. Bien qu’elle ait été désacralisée en 2013, l’église Saint-Charles perdurera dans la mémoire collective grâce à son clocher qui a été restauré et qui sera éventuellement illuminé pour rappeler le fier patrimoine francophone associée à ce carrefour communautaire datant de 1908. Depuis quelques années déjà, des évènements tels que Shakespeare in the Park et Fierté dans la Capitale ont d’ailleurs eu lieu sur le site de l’église Saint-Charles.

L’église Saint-Charles deviendra bientôt un centre d’activités doté d’un marché, d’un restaurant, de résidences, ainsi que d’espaces aménagés pouvant accueillir une offre culturelle. Photo gracieuseté de Zac Vanier BIA.

Vanier compte aussi son propre centre d’artistes autogéré, Voix Visuelle, qui est en soit un vrai petit bijou pour la création, la diffusion et l’appréciation de l’art actuel. Fondé en 2007 par les artistes en arts visuels Shahla Bahrami et Cécile Boucher, ce centre d’artistes francophone ayant pignon sur rue sur l’avenue Beechwood a aussi un mandat à vocation éducative proposant des formations et des ateliers ciblés pour les artistes, les élèves et le grand public, toujours en lien avec ses expositions. Offrant une programmation spécialisée dans les arts numériques, Voix Visuelle présente jusqu’au 14 décembre 2021 Racines quantiques, des quarks aux étoiles, la 16e édition de son Exposition internationale d’estampe numérique miniature mettant en vedette le travail de 43 artistes en provenance de la Belgique, du Canada, de la Grèce, de la Hongrie, de l’Inde, du Japon, des Pays-Bas, de la Roumanie et de l’Ukraine. 

Une vue d’ensemble de l'Exposition internationale d'estampe numérique 16 présentée au centre d’artistes Voix Visuelle. Photo gracieuseté de Voix Visuelle.

Vanier est sans contredit un petit quartier qui a beaucoup à offrir à la collectivité. Qu’on y habite ou qu’on y soit de passage, on sent que les choses se passent et que la vie communautaire et culturelle est en pleine effervescence. Il y a vraiment toute sorte de choses à faire et à admirer dans ce charmant secteur d’Ottawa. Allez-y et vous le verrez!