Lettre de la rédaction vol. 1 : janvier 2023

Par Scott Simpson

Bonjour à vous chers lecteurs et lectrices du Pressoir,

Bienvenue à notre première lettre de la rédaction… plus de quatre ans après notre lancement. Hé, vaux mieux tard que jamais comme on dit! 🤣

Pourquoi maintenant? Eh bien, même si nous tentons de personnaliser l’expérience de lecture du Pressoir, surtout par l’entremise de notre infolettre hebdomadaire et de ses sections Pis ton weekend? et Cette semaine on écoute, c’est plutôt rare qu’on s’adresse à vous de manière directe. Voici donc une tentative de nous ouvrir un peu plus à notre lectorat et de nous rapprocher de vous.

Pour cette première édition, c’est Scott qui vous parle. Allô! Même si je me suis porté volontaire pour rédiger cette première édition, je dois avouer que je n’avais pas trop songé à ce que je voulais vous dire. Au départ, j’avais pensé faire un petit récapitulatif de mon année 2022. Ensuite, j’ai eu l’idée de faire des prévisions pour la nouvelle année. Les deux options étaient bonnes, mais peut-être un peu prévisibles. Finalement, j’ai plutôt décidé de vous parler du Pressoir. Quelle surprise!

Plus jeune, lorsque j’ai quitté le CÉGEP et que je me suis mis à travailler dans un café d’Aylmer, j’attendais tous les mois avec impatience l’arrivée du VOIR et du Exclaim! dans notre porte-revues. Je raffolais des critiques d’albums, de livres, de pièces de théâtre et de films. Je lisais chaque édition du début à la fin et j’espérais un jour y voir mes propres mots. Dans ce temps-là, Le Droit et l’Ottawa Citizen assignaient une section complète aux arts. Je pouvais facilement plonger dans le monde de la culture, tant sur le plan local que national, et c’est à ce moment-là que mes aspirations d’une carrière dans ce domaine ont germées. Je ne pouvais savoir que cette époque serait sensiblement « l’âge d’or » du journalisme culturel et que les chances que je puisse y faire carrière s’effaçaient petit à petit.

Le Pressoir est né d’un besoin criant pour une couverture culturelle locale, passionnée et en marge des grandes institutions. Quand Cindy et Elly m’ont invité à me joindre à leur projet, qui n’avait pas encore de forme ni de nom, j’ai tout de suite dit oui et sauté sur l’occasion. Nous n’avions jamais trop pensé à sa viabilité financière : d’abord, parce que nous avions accumulé des années d’expérience dans le milieu et que nous n’étions pas insensibles à la réalité des médias communautaires à l’échelle du pays. Tout ce que nous savions, c’était que la scène culturelle locale, surtout la scène alternative, avait très peu de médias vers qui se tourner pour faire rayonner leurs projets et que nous, en tant que consommateurs de culture, n’avions pas de ressource centralisée pour savoir quoi faire. C’est comme ça que le Pressoir a pris forme : nous avons créé la ressource que nous voulions lire. 

Jamais je n’aurais pu anticiper la place que Le Pressoir prendrait dans mon développement personnel et dans mon appréciation de notre belle région. Depuis mon retour en Outaouais en 2016, Le Pressoir et l’équipe sont devenus les éléments les plus stables de ma vie et je réalise que je l’ai peut-être pris pour acquis. Ça n’a pas toujours été facile et la motivation n’est pas toujours au rendez-vous, mais je suis tellement reconnaissant d’avoir cette tribune et je suis fier que nous n’ayons pas baissé les bras. Parce que je crois fondamentalement au travail que nous faisons, à l’importance des arts et de la culture et à la qualité des talents d’ici. J’espère qu’en continuant de lire Le Pressoir vous découvrirez de nouveaux talents, que vous sortirez des sentiers battus, et que vous verrez notre région différemment, peut-être même avec fierté.

Merci de nous lire, de nous suivre et de nous appuyer. SVP, continuez de le faire, et surtout, de parler du Pressoir et de partager notre infolettre dans votre entourage. Cette infolettre hebdomadaire est réellement un labeur d’amour de nous à vous. Donc, si vous n’êtes pas encore abonné, faites-le maintenant, et si vous l’êtes, aidez-nous à accroître notre nombre d’abonné.e.s!

Scott Simpson

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